La 101ème Félibrée qui devait se tenir en juillet 2020, puis reportée en juillet 2021 pour cause de Covid vient d’être à nouveau reportée au mois de juillet 2022, toujours à Eymet.
Patrick
LETTRE DE LA FDMF N°33
Toute l’actualité de la FDMF dans sa lettre n°33
NOS MOULINS QU’ON ASSASSINE !
Un moulin est l’héritage d’un usage tout en ayant une valeur patrimoniale au même titre que les autres patrimoines de notre département.
Les moulins de nos rivières sont en harmonie avec les cours d’eau. Le prétexte qu’ils seraient responsables de la disparition de certaines espèces est un faux alibi qui permet à l’administration de rédiger des textes qui vont finir par arriver à la destruction des chaussées de nos moulins.
Le moulin et sa chaussée, qui existent depuis la nuit des temps, ne sont pas responsables de la qualité de l’eau comme le clament certains écologistes et lobbyistes qui ne possèdent pas de moulin. Allons-nous commettre les mêmes erreurs que lors du remembrement pour arriver à une opposition entre patrimoine et écologie ?
Une situation bloquée par un manque évident d’écoute. La rencontre du 4 avril 2019 avec le préfet de Dordogne offrait une possibilité de dialogue. Ce dernier avait demandé à la DDT et à EPIDOR de fournir des éléments à l’APAM. Une relance, au mois de juin dernier, est restée sans réponse avec en guise de réplique la publication d’un décret, en août dernier, qui permet à certains technocrates d’en finir avec les moulins.
Les propriétaires de moulins du Périgord Noir, concernés par la restauration de la continuité écologique, en appellent de nouveau aux autorités départementales pour trouver une ouverture en analysant au cas par cas les ouvrages qui font l’objet de tracasseries administratives de la part des services de l’Etat.
Des désagréments qui provoquent soucis et contrariétés alors que des solutions existent pour obtenir une bonne qualité de l’eau et la libre circulation des sédiments. C’est une question de bon sens car les moulins peuvent jouer un rôle important dans le monde de demain.
POISSONS CONTRE MOULINS ?
Menacés par les fossoyeurs du patrimoine meunier, l’Association des Moulins du Périgord Noir (AMPN) présidée par Elie Coustaty, est plus que jamais dans l’expectative à la veille du 20ème anniversaire de la Directive Cadre sur l’Eau pour obtenir le bon état de l’eau de nos rivières.
Nous ne pleurons pas avant d’avoir mal. Mais nous voulons profiter de cet anniversaire pour dénoncer les procédés utilisés pour manipuler l’opinion, pour culpabiliser les propriétaires de moulins en ce qui concerne la qualité de l’eau de nos rivières.
Au prétexte qu’ils seraient responsables de la disparition de certaines espèces migratrices, les moulins à eau de notre département, dont ceux du Périgord Noir, sont menacés de disparition alors qu’ils représentent un patrimoine historique, architectural, technique, culturel et social indissociable de tous nos cours d’eau.
L’enjeu est considérable. Il dépasse largement le cadre d’un quelconque corporatisme dont certains se plaisent injustement à taxer les possesseurs de moulins. Il y a urgence à réagir. Il n’est pas trop tard. Raison pour laquelle, nous avons de cesse de demander à nos élus de mettre fin à ce massacre qui menace de plus en plus le 3ème patrimoine de notre pays. Il y va de l’avenir de nos moulins.
L’Association des Moulins du Périgord Noir, solidaire de l’Association Périgordine des Amis des Moulins tient à rappeler que les propriétaires de moulins du département de la Dordogne ne sont pas opposés à la restauration de la continuité écologique, mais pas n’importe comment et pas à n’importe quel prix. Et que nos propos, pour dénoncer les incohérences des omniscients, n’ont rien d’excessifs pour la simple raison que nous avons à faire à des ‘’risque tout qui ne risque rien’’.
La Directive Cadre sur l’Eau 2000/60/CE, souvent désignée par son sigle DCE, est une directive européenne du Parlement européen et du Conseil adoptée le 23 octobre 2000. Elle établit un cadre pour une politique globale communautaire dans le domaine de l’eau. Elle s’applique à l’ensemble des pays membres de l’Union Européenne et établit un nouveau cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau en vue d’une meilleure gestion des milieux aquatiques.
Elle reprend, complète, simplifie et intègre les législations communautaires antérieures relatives à l’eau et met en place un calendrier commun aux États membres pour son application. Cette directive fixait comme objectif général l’atteinte, à l’horizon 2015, d’un bon état écologique et chimique des masses d’eau souterraines et de surface, ces dernières incluant les eaux côtières et de transition (estuaires en particulier). Il existe toutefois, sous justifications, des possibilités de dérogations dans le temps de deux fois 6 ans avec une échéance fixée au plus tard en 2027.