POISSONS CONTRE MOULINS ?

Menacés par les fossoyeurs du patrimoine meunier, l’Association des Moulins du Périgord Noir (AMPN) présidée par Elie Coustaty, est plus que jamais dans l’expectative à la veille du 20ème anniversaire de la Directive Cadre sur l’Eau pour obtenir le bon état de l’eau de nos rivières.

Nous ne pleurons pas avant d’avoir mal. Mais nous voulons profiter de cet anniversaire pour dénoncer les procédés utilisés pour manipuler l’opinion, pour culpabiliser les propriétaires de moulins en ce qui concerne la qualité de l’eau de nos rivières.

 

Au prétexte qu’ils seraient responsables de la disparition de certaines espèces migratrices, les  moulins à eau de notre département, dont ceux du Périgord Noir, sont menacés de disparition  alors qu’ils représentent un patrimoine historique, architectural, technique, culturel et social indissociable de tous nos cours d’eau.

 

L’enjeu est considérable. Il dépasse  largement le cadre d’un quelconque  corporatisme dont certains se plaisent injustement à taxer les possesseurs de moulins. Il y a urgence à réagir. Il n’est pas trop tard. Raison pour laquelle, nous avons de cesse de demander à nos élus de mettre fin à ce massacre qui menace de plus en plus le 3ème patrimoine de notre pays. Il y va de l’avenir de nos moulins.

 

L’Association des Moulins du Périgord Noir, solidaire de l’Association Périgordine des Amis des Moulins tient à rappeler que les propriétaires de moulins du département de la Dordogne ne sont pas opposés à la restauration de la continuité écologique, mais pas n’importe comment et pas à n’importe quel prix. Et que nos propos, pour dénoncer les incohérences des omniscients, n’ont rien d’excessifs pour la simple raison que nous avons à faire à des ‘’risque tout qui ne risque rien’’.

 

 

La Directive Cadre sur l’Eau 2000/60/CE, souvent désignée par son sigle DCE, est une directive européenne du Parlement européen et du Conseil adoptée le 23 octobre 2000. Elle établit un cadre pour une politique globale communautaire dans le domaine de l’eau. Elle s’applique à l’ensemble des pays membres de l’Union Européenne et établit un nouveau cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau en vue d’une meilleure gestion des milieux aquatiques.

 

Elle reprend, complète, simplifie et intègre les législations communautaires antérieures relatives à l’eau et  met en place un calendrier commun aux États membres pour son application. Cette directive fixait comme objectif général l’atteinte, à l’horizon 2015, d’un bon état écologique et chimique des masses d’eau souterraines et de surface, ces dernières incluant les eaux côtières et de transition (estuaires en particulier). Il existe toutefois, sous justifications, des possibilités de dérogations dans le temps de deux fois 6 ans avec une échéance fixée au plus tard en 2027.